La réforme de la formation professionnelle

Réforme de la formation professionnelle

Dès le 1er janvier prochain, le compte personnel de formation (CPF) ne sera plus crédité en heures mais en euros. Et les changements ne s’arrêtent pas là. Avec un spécialiste de la formation professionnelle, Capital répond à toutes les questions que vous pouvez vous poser.

576.000. C’est le nombre de formations qui ont été financées via le compte personnel de formation (CPF) en 2017. Un chiffre comparable à celui du droit individuel à la formation (DIF), dispositif que le CPF est venu remplacer à partir de 2015. Autant dire que le nouvel outil de formation des salariés a su trouver son public, même s’il reste marginal comparé, par exemple, aux près de 20 millions de salariés du secteur privé. Et son utilisation pourrait même augmenter : c’est en tout cas le pari du gouvernement. Adoptée en août dernier, la loi “Avenir professionnel” prévoit en effet la conversion en euros des heures du CPF dès le 1er janvier prochain. L’idée étant de rendre plus lisible le droit à la formation des salariés, même si le principe a toujours déplu aux syndicats, dénonçant notamment un taux de conversion (fixé à 15 euros) trop bas. Mais les changements ne s’arrêtent pas là : pour vous aider à vous y retrouver, Capital a interrogé Jean-Philippe Cépède, directeur juridique de Centre Inffo, une association sous tutelle du ministère en charge de la formation professionnelle.
Qu’est-ce que cela change d’avoir des heures plutôt que des euros ?

Dès le 1er janvier prochain, votre CPF ne sera plus crédité en heures, mais en euros. D’après un décret paru le 15 décembre dernier au Journal officiel, et comme cela avait été précédemment annoncé, c’est une conversion à 15 euros de l’heure qui a été retenue. Mais qu’est-ce que cela change concrètement ? “Jusqu’à présent, le système en heures nécessite une conversion, qui est effectuée par l’un des 20 Organisme Paritaire Collecteur Agréé (OPCA), l’interlocuteur privilégié des salariés qui souhaitent se former, chacun ayant son barème propre, qui peut donc beaucoup varier. La transformation des heures en euros vient uniformiser les choses avec un barème fixe de 15 euros de l’heure”, synthétise Jean-Philippe Cépède, le directeur juridique de Centre Inffo.